Une rose à l'amer

J'ai toujours pensé que l'ignorance était la solution d'une meilleure existence. Je m'explique, car je ne parle évidemment pas de l'existence en général, mais de celle d'un individu. Ce que je veux dire, c'est qu'à trop penser, on se rend compte qu'on est tous dans la merde, que le monde c'est de la merde, qu'on se fait manipuler dans tous les sens, que le monde est en totale perdition. Et moi, quand je regarde autour de moi, ce que je vois, c'est que très peu nombreux sont ceux qui s'en rendent compte. Je suis tellement desespérée par la société d'aujourd'hui, que, socialement, je mène une vie de merde. Je vois tous ces gens autour de moi, qui s'amusent, vont en boite, ne se posent pas de questions, vivent leur vie comme si tout allait bien, comme si ils ne voyaient pas que pendant qu'ils s'achètent leurs baskets à 150 euros, il y a des millions de gens qui crèvent (d'ailleurs, allez faire un tour sur ce site : http://www.worldometers.info/fr/ ). Et moi, rien que ça, ça me donnerait mauvaise conscience. Mais eux, ils s'en foutent, le vivent bien, et au final sont heureux, au détriment d'autres. Si ça peut vous rassurer, je n'ai jamais voulu être comme ça, mais parfois, je desespère tellement que j'en arrive à les envier, à me dire que j'aimerais être conne, ignorante et idiote. Mais au fond, je sais que c'est faux. Tout ce que je veux, en réalité, c'est trouver des gens qui partagent mon opinion, me sentir comprise, et peut être que là je serais heureuse. J'ai eu le malheur de tomber dans une école, puis dans un collège, puis dans un lycée, ou personne ne semble penser comme moi. Mais apparemmment, c'est moi qui suis folle, bizarre, tarée, etc. Soit, pour eux, certainement. Mais je sais très bien qu'il y a des milliers (millions ?) de personnes qui valent le coup d'être connues, je n'ai juste pas eu la chance d'en rencontrer une seule. Et le truc, c'est que je ne sais pas comment m'y prendre, moi, sale asociale.

"Liberté Egalité Fraternité" disaient-t-ils. Si c'était de l'humour, j'aurais dis bien joué, mais le problème, c'est que ce n'en est pas. Oui, la France est censée évoquer ces trois termes. Haha. Elle est où la liberté, alors ? Des années que je la cherche, moi. Si vous voulez, cherchez avec moi, mais je n'ai pas d'espoir de la trouver. Entre la manipulation de l'Etat, des médias, de la science, etc, rares sont les gens encore capables de penser par eux mêmes. Car oui, au fond, c'est de notre faute, en tant que moutons, de bien vouloir se laisser contrôler par la société. Aujourd'hui, et il est grand temps, il faut tuer le père. Briser ces chaînes qui nous serrent, casser ces barreaux qui nous emprisonnent, pour enfin se réveiller et sortir du cercle. Dire merde à la voix qui nous ordonne de prier, de tirer, de consommer, de se coucher, de regarder, mais surtout, au grand jamais, de ne surtout pas penser. C'est sur, un con-sommateur ne doit pas réfléchir, oh non, il ne faudrait pas qu'il se rende compte qu'on se fout de sa gueule. Contrôler les esprits pour mieux contrôler le monde, mais sans être conscient de mener à sa propre chute, telle est la réalité de ceux qui nous dictent, oui, des dictateurs du monde moderne.

"Démocratie, mon cul" disait Saez.